En suite logique au colloque qui s'est tenu à Nice le 3 juillet dernier, intitulé «Les Garibaldi après Garibaldi» et à l'exposition éponyme de la Bibliothèque Municipale Louis Nucéra, tous deux organisés par l'Institut de Recherches et d'Études Pluridisciplinaires sur le Comté de Nice et l'Europe (Irep/Come), les intervenants viennent de publier, en Italie, une remarquable étude intitulée I Garibaldi dopo Garibaldi : la tradizione famigliare e l’eredità politica, (Les Garibaldi après Garibaldi : la tradition familiale et l'héritage politique) sous la direction de Zeffiro Ciuffoletti, Arturo Colombo, Annita Garibaldi Jallet (Piero Lacaita Editore).Dans le cadre de l'exposition «Le Risorgimento entre Deux Mondes : Images du Risorgimento Italien en Amérique Latine» (ouverte du mardi au dimanche de 9 heures à 19 heures jusqu'au 12 février, au Palais Ducal de Gênes), la Fondation Casa America organise une présentation du livre le mercredi 18 janvier à 17 heures 30, dans les locaux de la Società di Letture e Conversazioni Scientifiche, au Palais Ducal (aile est).
Les éditions Payot-Rivages viennent de publier la traduction de l'excellente biographie d'Alfonso Scirocco, parue à Rome chez Laterza en 2001 sous le titre Garibaldi - Battaglie, amori, ideali di un cittadino del mondo. Dans sa traduction française, cet ouvrage porte malencontreusement le même titre qu'un livre publié en 1948 par Humbert Ricolfi, député et homme politique niçois né à Contes (Comté de Nice). Sans renouveler un sujet maintes fois évoqué (plus de 20 000 ouvrages consacrés à Garibaldi sont recensés), Alfonso Scirocco se pose en biographe objectif, préoccupé par la vérité historique plus que par la légende. L'exercice est difficile, voire périlleux -surtout en Italie- et Alfonso Scirocco s'en tire à merveille. Son Garibaldi se lit comme un roman et les meilleurs spécialistes du sujet pourront encore y découvrir des épisodes peu ou pas connus de la vie du "Héros des Deux Mondes". Pour Scirocco, Garibaldi a été un serviteur de la Liberté, un citoyen du monde mais surtout un "idéaliste sans idéologie". Homme vraiment exceptionnel, dont le courage, l'obstination, l'audace et la chance fascinèrent romanciers et poètes, d'Alexandre Dumas à Giosué Carducci, Garibaldi est porteur d'un rêve qui fascine encore tous ceux qui croient en la force motrice de l'idéal. Un héros universel qui, dès 1850, fut élu "homme de renommée mondiale" par The New York Daily Tribune, dépeint, en 1854 comme un "héros classique, un personnage de l'Eneïde" par Alexandre Herzen (qui, par coïncidence, est inhumé au Cimetière du Château, à Nice, à quelques mètres de la tombe de la mère de Giuseppe) , pendant que Victor Hugo voit en lui "l'homme de la liberté, l'homme de l'humanité". Garibaldi est un citoyen du monde, qui combattit de façon désinteressée pour l'indépendance du Rio Grande do Sul et de l'Uruguay, qui se battit en Italie pour l'Unité nationale et finit sa carrière de soldat en défendant la France en 1870 contre les Prussiens.
Depuis trois ans maintenant, l'anniversaire de la naissance de Joseph Garibaldi, le Héros des Deux Mondes, est à nouveau célébré dans la ville où il a vu le jour le 4 juillet 1807, grâce à l'action de la Fédération des Associations du Comté de Nice et, depuis cette année, du tout récent Comité International pour la Célébration des Fêtes du Bicentenaire de la Naissance de Joseph Garibaldi dont le siège est également à Nice. Malgré les orages, plus de trois cents personnes, parmi lesquelles figuraient de nombreuses personnalités locales, s'étaient donc réunies, ce lundi 4 juillet 2005, sur la place Garibaldi, au pied de la statue élevée en 1891 par Etex et Deloye. Rehaussée par la présence de la Chorale du Paillon, la cérémonie suivait le vernissage, à la Bibliothèque Louis Nucéra, d'une exposition consacrée au grand homme et à sa descendance.
Exposition Joseph GARIBALDI en sa ville de Nice, à la Bibliothèque municipale Louis Nucéra.Sous l'égide de l’Institut de Recherches et d’Études Pluridisciplinaires sur le Comté de Nice et l’Europe (IREP-COME)



